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Comet, Anaïs: Les mutations d’une société et de son espace: les villages de la Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge (1250-1550)

Comet, Anaïs: Les mutations d’une société et de son espace: les villages de la Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge (1250-1550)

La naissance des agglomérations médiévales intéresse les chercheurs depuis de nombreuses années, mais l’attention portée à leur évolution est assez récente. En Gascogne, la mise en place des villages au cours du Moyen Âge est bien connue, notamment grâce aux travaux de Benoît Cursente. Cependant, les transformations de ces sauvetés, castelnaux ou encore bastides n’ont jamais fait l’objet d’une étude approfondie en dehors de quelques monographies. Il n’existe actuellement aucune synthèse traitant de cette thématique pourtant très importante pour comprendre les villages et les villes dans lesquels nous vivons. Il est essentiel de connaître ce patrimoine afin de le faire connaître par le biais d’opérations de valorisation et de l’intégrer dans les réflexions d’urbanisme actuel.

Le projet de thèse porte sur les transformations des agglomérations en Gascogne gersoise à la fin du Moyen Âge, soit du milieu du XIIIe siècle au milieu du XVIe siècle. Les transformations concernent à la fois les phénomènes de rétraction, d’extension et de mutation de l’habitat. La rétraction peut passer par l’abandon de certains quartiers ou la fondation de forts villageois par exemple. L’extension concerne la création de nouveaux faubourgs, mais aussi la fondation de nouvelles agglomérations à côté d’un habitat groupé préexistant. Le questionnement porte sur l’urbanisme et la morphologie de ces transformations de la fin du Moyen Âge. L’homme et la société sont aussi au cœur d’un tel sujet. Les conséquences des transformations de l’habitat groupé sur la manière de vivre au village sont aussi interrogées, ainsi que les modalités d’occupation des nouvelles structures mises en place.

L’étude historique repose sur une exploitation fine des sources planimétriques et écrites, menée selon les principes de la méthode régressive. Les documents fiscaux de l’époque moderne font l’objet d’une attention particulière. Parmi les sources écrites médiévales exploitées, signalons les chartes de fondation, les chartes de coutumes, les comptes consulaires, par exemple, ainsi que certains fonds spécifiques, tels le fonds d’Armagnac et les registres du Trésor des chartes. L’étude planimétrique est essentiellement réalisée à partir du plan cadastral dit napoléonien du début du XIXe siècle. En effet, les plans antérieurs, lorsqu’ils ont existé, ont rarement été conservés pour la Gascogne.

Cette étude historique est menée parallèlement à une étude du bâti exhaustive pour tous les vestiges matériels de la problématique. Il s’agit de repérer les éléments de construction antérieurs ou contemporains à la période étudiée, tant en ce qui concerne l’architecture civile, que militaire ou religieuse. Ces édifices sont ensuite replacés dans le contexte plus général de l’agglomération. Ce recensement est réalisé avec les méthodes de l’Inventaire général et contribue à alimenter les bases de données de l’Inventaire. Les notices portent essentiellement sur des agglomérations dans leur ensemble, ville, village ou hameau. Les édifices significatifs pour l’étude font l’objet d’une notice individuelle.

Un tel sujet de recherche permet de faire avancer la recherche sur les transformations des agglomérations à la fin du Moyen Âge au sein du programme Terrae (regroupement de médiévistes des Unités Mixtes de Recherches Framespa et Traces de l’Université Toulouse II le Mirail ; http://w3.terrae.univ-tlse2.fr) qui consacre l’un de ses six programmes de recherches à cette thématique. Il permet aussi de faire avancer l’inventaire dans le Gers, un département jusqu’à présent peu couvert par l’Inventaire général. Les données produites ont pour but, à terme, d’aider les communes étudiées à mieux comprendre leur histoire et les aider dans leurs opérations actuelles d’urbanisme et de valorisation patrimoniale.

Un financement partagé entre l’Université Toulouse II-le Mirail, le Département du Gers et la Région Midi-Pyrénées semble être la solution la plus adaptée pour mener à bien ce projet. Il est envisagé de monter un cofinancement par le biais d’une convention CIFRE entre le Conseil général du Gers et les laboratoires Framespa et Traces de l’Université Toulouse II-le Mirail, cela en complément d’une convention d’inventaire signée entre le Conseil régional de Midi-Pyrénées et le Conseil général du Gers. Ce cofinancement est prévu pour une durée de trois ans à compter de janvier 2012.

Les deux premières années de ce conventionnement seront consacrées à l’étude historique et à l’inventaire selon les modalités présentées précédemment. Au cours de l’année 2012 est prévue l’étude de la moitié orientale du département et en 2013 celle de sa moitié occidentale. Seul un corpus restreint de communes fera l’objet d’une étude approfondie qui pourra être complétée ponctuellement au cours de la troisième année consacrée à la synthèse des données recueillies au cours des deux années précédentes et à la rédaction de la thèse. Parmi les sites étudiés figureront par exemple les villages de Valence-sur-Baïse, Castelnau-Barbarens ou encore Saint-Clar.

Ce projet de thèse est inédit tant par le sujet traité que par la méthode employée. Les données produites permettent de réaliser non seulement une synthèse sur le sujet, mais aussi d’alimenter les bases de données de l’Inventaire général et d’apporter une aide aux communes étudiées en termes d’urbanisme et de patrimoine.

 

Hochmittelalter, Spätmittelalter, Dörfer, Frankreich, Siedlungen

Moyen Âge central, Moyen Âge tardif, villages, France, lotissement

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